Animal’s Dream sauve des chevaux blessés ou maltraités

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Pascale Peter et sa fille Carla recueillent des chevaux, blessés, vieillissants, maltraités ou promis à l’abattoir. Elles les soignent puis les gardent auprès d’elles, jusqu’à la fin, grâce à leur association Animal’s Dream…

Pascale Peter et sa fille Carla recueillent des chevaux en détresse dans leur association "Animal’s Dream". Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Pascale Peter et sa fille Carla recueillent des chevaux en détresse dans leur association "Animal’s Dream". Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Un cheval qui arrive chez Animal’s Dream, l’association de Pascale Peter et de sa fille Carla, est sûr d’être choyé jusqu’à sa mort. Passionnées de chevaux, les deux femmes ne peuvent rester insensibles devant un animal qui souffre.

Tout commence en 2018, avec Dream, une jument de 5 ans, qu’elles découvrent dans un élevage des Vosges, négligée, en mauvaise santé et promise à l’équarrissage. La mère et la fille décident de prendre l’animal, totalement sauvage, chez elles pour le soigner et le dresser. Cet épisode marque le début d’une longue série de chevaux sauvés d’une mort certaine et recueillis dans la ferme qu’elles louent à Sainte-Croix-en-Plaine. « En trois ans, on en a sauvé une vingtaine » estime Pascale Peter. « On ne prend jamais les chevaux de force, sans l’accord des propriétaires. On les convainc, on négocie » précise Carla.

Cavalière depuis plus de 40 ans, Pascale a acheté son premier cheval il y a une quinzaine dannées. Elle a transmis sa passion à sa fille Carla, 18 ans, qui monte depuis l’âge de 5 ans. Aujourdhui, elles sont toutes les deux totalement investies dans le milieu équin et dans leur association. 

En 2016, Pascale, pharmacienne de profession, a créé une gamme de compléments alimentaires naturels pour les chevaux, sous la marque Plantequine, qu’elle vend en ligne. Et Carla se forme au shiatsu équin et humain, dans le but de créer un centre de remise en forme pour chevaux.

Carla avec son cheval Dream, le premier qu’elle a sauvé, avec sa mère Pascale et qui a donné son nom à l’association « Animal‘s Dream ». Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Carla avec son cheval Dream, le premier qu’elle a sauvé, avec sa mère Pascale et qui a donné son nom à l’association « Animal‘s Dream ». Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Souffrant d’une fracture du coude (sur la patte avant), ce cheval est une ancienne « star » d’un spectacle équestre. La vétérinaire leur a conseillé de l’euthanasier, mais Clara et sa mère s’y refusent. Elles doivent lui retirer l’attelle pour changer le pansement tous les deux jours. Pas facile avec cet animal qui pèse 500 kg. Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Souffrant d’une fracture du coude (sur la patte avant), ce cheval est une ancienne « star » d’un spectacle équestre. La vétérinaire leur a conseillé de l’euthanasier, mais Clara et sa mère s’y refusent. Elles doivent lui retirer l’attelle pour changer le pansement tous les deux jours. Pas facile avec cet animal qui pèse 500 kg. Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Lacoste, 3 mois, est né à la ferme. Il est le fruit d’une jument et d’un étalon recueillis par Pascale et Carla. Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Lacoste, 3 mois, est né à la ferme. Il est le fruit d’une jument et d’un étalon recueillis par Pascale et Carla. Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

« On leur porte de la considération »

Dans l’association, la mère et la fille peuvent compter sur Léna, la meilleure amie de Carla, également cavalière aguerrie et sur une trentaine de bénévoles, qui participent à l’entretien physique des équidés.

« Les chevaux que l’on recueille sont principalement issus de centres équestres, de la compétition ou du spectacle. Ils sont trop vieux ou blessés pour intéresser encore leurs propriétaires. » Le plus souvent, ils arrivent très mal en point et amaigris. D’où les critiques que Pascale doit essuyer régulièrement, par méconnaissance de son travail. « Il arrive que des gens qui voient nos chevaux tout maigres dans les prés, appellent les gendarmes ou les services vétérinaires pour dénoncer des maltraitances. Il faut alors qu’on se justifie. C’est une perte de temps et d’énergie dont on se passerait bien. »

Au-delà des soins élémentaires, la mère et la fille offrent aussi aux chevaux une vie simple et stable, en extérieur, en troupeau et sans contrainte. « Et surtout, on leur porte de la considération. Au fil du temps, on les voit changer, tant au niveau psychologique que physique. On voit leur âme apparaître » raconte Pascale.

Pour faire tourner l’association, dont les frais sont énormes (location des locaux, nourriture des animaux avec 12 kg de foin par jour par cheval, soins), Pascale et sa fille ont dû diversifier les sources de revenus. Outre les dons (en argent ou en matériel) et les cotisations, elles proposent des balades à cheval, pour tous les cavaliers de tous les niveaux, même débutants. « Seuls les chevaux ayant retrouvé la santé et parfaitement dressés sont montés par des inconnus » précise Carla.

Autre source de revenus, la location des étalons pour les saillies. « Nous sommes une des rares associations à prendre les mâles non castrés, qui sont beaucoup plus difficiles à gérer. » L’association en compte neuf actuellement. Et elles ne se privent pas de les faire s’accoupler avec leurs propres juments, pour donner naissance à des poulains, et assurer la relève. Deux sont nés dernièrement, Lacoste, 3 mois et Limonero, 1 mois. La plus vieille jument a 28 ans, elle est percluse d’arthrose. « Tant que l’on peut maintenir un cheval en vie, on le fait. » Comme cet ancien cheval, « star » d’un spectacle équestre, qui souffre d’une fracture du coude. « Le vétérinaire nous a conseillé de l’euthanasier mais on s’y refuse. On lui a fabriqué une attelle, on change son pansement tous les deux jours. Ce sont des soins très physiques, mais on le fait. » Prêtes à tout pour que leurs chevaux soient bien jusqu’au bout de leur vie.

Valérie Freund (20 août 2021)

Quand ils arrivent chez Pascale et Carla, les chevaux sont, le plus souvent, mal en point et amaigris. Cela leur a valu de nombreuses suspicions demaltraitance injustifiées. Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Quand ils arrivent chez Pascale et Carla, les chevaux sont, le plus souvent, mal en point et amaigris. Cela leur a valu de nombreuses suspicions demaltraitance injustifiées. Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Mère et fille se répartissent les rôles, A Pascale, la maman, pharmacienne de profession, les soins quotidiens, à Carla, excellente cavalière, le dressage et l’entretien physique des chevaux. Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Mère et fille se répartissent les rôles, A Pascale, la maman, pharmacienne de profession, les soins quotidiens, à Carla, excellente cavalière, le dressage et l’entretien physique des chevaux. Photo : Hervé Kielwasser (Cliquez pour agrandir)

Suivre l’actualité de l’association sur la page Facebook de Carla India.

 

 

 

 

 

 

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C
C'est superbe ce qu'elles font! :)
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Z
Oui, cela fait chaud au coeur de voir ces belles personnes et leur dévouement pour ces chevaux. Merci à elles .
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J
Face à la demande, ce type de refuges est, hélas, toujours trop rare... <br /> Force est néanmoins de constater que les bénévoles qui œuvrent à l'instar de Pascale et de Carla, sont nombreux... et c'est heureux !
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B
Grand bravo à elles deux !<br /> Cela fait chaud au coeur.<br /> Merci Jean-Louis pour ce beau partage
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