Le commerce des loutres cendrées et des loutres à pelage lisse interdit
Le commerce international des loutres cendrées et les loutres à pelage lisse a été interdit par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.
Une loutre cendrée (Aonyx cinereus). Photo : © Caters/Sipa
Près de 100 pays ont voté le 26 août 2019 pour l'interdiction du commerce international de la loutre cendrée (Aonyx cinereus) considérées comme vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature, après avoir déjà décidé le 25 août 2019 de renforcer la protection de la loutre à pelage lisse (Lutrogale perspicillata), également vulnérable.
Une proposition adoptée à une large majorité
La proposition a été adoptée à 98 voix pour, 16 contre et 14 abstentions au cours de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) qui se déroule jusqu'au 28 août 2019 à Genève en Suisse. Les pays avaient décidé le 25 août d'inscrire une autre espèce, la loutre à pelage lisse, sur l'annexe I de la CITES, ce qui revient à en interdire la commercialisation internationale. Mais les discussions se sont prolongées concernant la loutre cendrée. L'Indonésie a proposé de maintenir l'espèce en annexe II, qui autorise le commerce international avec des permis, en l'assortissant d'un quota zéro. Cette option a été soumise à un vote et rejetée.
Des jeunes loutres capturées alors que leurs parents sont tués
Ces animaux sont très prisés dans certains pays d'Asie, en particulier au Japon où ils sont utilisés comme animaux de compagnie ou dans des "cafés à loutres". Des bébés, capturés notamment en Indonésie, après que les adultes aient été tués, peuvent être revendus jusqu'à 10.000 dollars. La loutre cendrée, également appelée loutre naine, et la loutre à pelage lisse figuraient déjà sur l'Annexe II de la CITES en tant qu'espèces menacées, mais l'Inde, le Népal, le Bangladesh et les Philippines demandaient qu'elles soient incluses dans l'Annexe I. Leur population a chuté d'au moins 30% au cours des 30 dernières années. L'inscription à l'annexe I "enverra un message important aux vendeurs peu scrupuleux, permettra d'avoir des contrôles supplémentaires et augmentera la surveillance sur les élevages en captivité", a espéré Matt Collis de l'ONG Ifaw. Ces décisions devront encore être confirmées en séance plénière avant la fin de la réunion de la CITES le 28 août.
Sciences et Avenir (27.08.2019)
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