L’UE veut interdire le plastique à usage unique pour 2021

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Environ une dizaine de produits variés en plastique à usage unique seront interdits (enfin on espère que cela sera mis vraiment en œuvre) dans l’UE en 2021 s’il y a des alternatives d’ici là.

L’Union Européenne veut interdire le plastique à usage unique pour 2021

Si l’on veut éviter que le 7ème continent de déchets qui flotte au large du Pacifique continue de croitre il faudra trouver de nouvelles idées pour remplacer les cotons-tiges, les pailles en plastique, les petites touillettes des machines à café, assiettes, gobelets et couverts jetables en plastique. Mercredi, le Parlement européen a voté à une très grande majorité la fin de l’utilisation dans l’UE, pour 2021, de ces objets à usage unique qui polluent la terre, l’eau que l’on boit et surtout nos mers et océans. Globalement, il y a environ 10 catégories de produits qui sont concernées par cette interdiction s’il y a des alternatives d’ici là. Il existe déjà par exemple les pailles en carton ou les couverts en bois.

« Le plastique empoisonne l’eau de nos océans, il tue la faune et la flore et il est une menace pour les êtres humains, qui étant au bout de la chaîne alimentaire en ingèrent tous les jours. Il était plus qu’urgent de prendre des mesures », a dit mercredi la Belge Frédérique Ries (groupe Alde, libéraux), porteur du texte, voté pour par 560 voix pour, 35 contre et 28 abstentions ( quand même).

Réduire nos déchets et les recycler

Un deuxième chantier et non pas des moindres, celui de la réduction des plastiques et de son recyclage. Effectivement, en ce qui concerne les emballages de toutes sortes en plastique pour les aliments, le but est de réduire leur utilisation au niveau national et d’avoir plus d’exigences sur leur fabrication et leur étiquetage. L’Union Européenne s’attaque aussi aux plastiques dits oxodégradables (étiquetés biodégradables de façon abusive) et aux contenants alimentaires et verre en plastique polystyrène expansé, accessoires bien connus des personnes qui font des pique-niques ou prennent des repas à emporter.

La législation, sur laquelle un accord avait été fixé en décembre entre les institutions européennes, donne aussi un objectif de collecte des déchets de 90 % pour les bouteilles en plastique d’ici 2029. Ces bouteilles devront avoir 25 % de matière recyclée dans leur fabrication d’ici 2025, et 30 % d’ici 2030.

Accroître le principe du pollueur-payeur

Le texte alourdit également le principe du pollueur-payeur, surtout pour l’industrie du tabac, qui devra prendre en charge les coûts de collecte et de recyclage des filtres à cigarettes à partir de 2023. Car ces déchets sont une véritable plaie pour notre environnement, puisque c’est le second produit en plastique à usage unique le plus utilisé et jeté dans l’Union Européenne. « Un mégot jeté à l’océan pollue entre 500 et 1 000 litres d’eau », a précisé Frédérique Ries.

Les produits couverts par la législation sont, d’après la Commission, plus de 70 % des déchets des mers et océans, dont on retrouve des résidus dans de nombreuses espèces comme les poissons, les tortues de mer, les phoques, les baleines, les oiseaux, les mollusques destinés à l’alimentation mais aussi au plus profonds des océans. En donnant sa proposition en mai 2018, la Commission européenne avait insisté sur le risque de compter plus de plastiques que de poissons dans les mers et océans d’ici 2050 si aucune mesure n’est prise pour lutter contre ce fléau qui nous concerne tous.

Philippe Blot/Sain et Naturel (avril 2019)

 

 

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Publié dans Environnement, Consommation

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Z
Une bonne résolution ! Mais si chacun y mettait du sien , ce serait déjà une grande avancée , quand on voit dans quel état sont les lieux où les gens pique-niquent, ou n'importe quel lieu de plein air où des gens se retrouvent, c'est lamentable !
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K
Il serait temps !<br /> Bonne soirée
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D
il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine ; cependant les objets plastiques, qui dans l'idéal ne devraient plus être utilisés, devraient pour le moins ne pas aller à la mer, mais être recyclés ou mis en décharge, je ne comprends pas qu'une telle quantité aille au fil de l'eau, quant aux mégots, c'est simple de ne pas les jeter dans l'environnement
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J
La bonne direction semble être prise pour l'Europe.
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J
C’est curieux et réellement désespérant de constater combien il semble difficile de mettre certaines mesures en place ! On "réunionne", on tergiverse à l’infini… et, tout cela pour, au final, de bien maigres résultats sous prétextes d’ "entrave à l’économie des marchés", le Dieu tout-puissant qu’il ne faut surtout pas contrarier ! Bon sang : on sait les divers dangers des plastiques, des microparticules qui sont une catastrophe autant pour l’environnement que pour les humains ! Il n’y a dès lors plus à transiger : il faut agir ! Contraints, les marchés s’adapteront… et tant pis pour ceux qui ne veulent pas jouer le jeu ! <br /> Les "océans de plastiques", ces immenses plaques de déchets qui évoluent dans le nord du Pacifique (mais aussi les mers du Pacifique Sud, de l'Atlantique Nord et Sud et de l'océan Indien) et qui ont six fois la taille de notre pays, devraient largement suffire à faire réellement bouger les choses… On estime que 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde, dont près de 10 % finissent dans les océans !
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