A la mangeoire…
Histoire de commencer l’année tout en douceur, voici un petit aperçu de nos visiteurs aux diverses mangeoires disposées autour de la maison ! La liste n’est évidemment pas exhaustive : manquent dans cette galerie de portraits la pie, la mésange noire, l’accenteur mouchet, le rouge-gorge, les pigeons, la grive litorne… également présents et que je vous présenterai bien volontiers à d’autres occasions ! En attendant : Nature d’Ici et d’Ailleurs vous souhaite une très bonne année avec de nombreux rendez-vous ici-même !
L’hiver est une période difficile pour tous les petits oiseaux de nos jardins. Par exemple, une mésange peut perdre jusqu’à 10% de son poids en une seule nuit ! Installer une mangeoire avec des graines et des boules de graisse est alors une bonne action pour toutes ces petites boules de plumes et par la même occasion une belle opportunité de faire de jolies photos pour le photographe…
Le Bouvreuil pivoine (ici, une femelle) est un visiteur régulier de nombreux petits jardins, surtout dans les zones rurales, proches de vergers, mais il peut passer inaperçu car il ne s'écarte pas des abris boisés en restant cacher dans les feuillages épais. Oiseau discret, c'est surtout en hiver qu'on le remarque lorsqu'il fréquente les mangeoires. Durant cette saison, ils se rassemblent souvent en petites troupes de 3 à 7-8 oiseaux en général, pour vagabonder ensemble dans les parcs. Contrairement à beaucoup d'espèces, les bouvreuils sont vraiment pacifiques ; ils ne défendent pas continuellement leur territoire et, autour de la mangeoire, ils se nourrissent côte à côte sans jamais se menacer mutuellement.
La Mésange bleue se déplace bruyamment en petite bande de 3 à 5 oiseaux dans les arbres à la recherche de nourriture. Cette Mésange évolue souvent avec la Mésange charbonnière. Lorsqu’elle cherche des insectes dans les arbres il n’est pas rare de la voir pendue la tête en bas pour inspecter le dessous des branches.
La Mésange charbonnière est une assidue des mangeoires et des nichoirs du jardin. Elle se régale de graisses et graines à proximité de la maison. Les mangeoires au mois de mai et juin permettent d'admirer les parents et les jeunes fraîchement sortis du nichoir.
En dehors de la saison hivernale, le Grosbec casse-noyaux est difficile à repérer et à observer. Jamais abondante, ce n'est pourtant pas une espèce rare en Lorraine. Les cris et chants très brefs, secs et métalliques, mais peu audibles, du Grosbec ne permettent guère de noter et localiser sa présence. De plus dans les milieux qu'il affectionne : forêts de feuillus ou mixtes, parcs, vergers et bosquets, il évolue le plus souvent à la cime des arbres dont les feuillages le camouflent.
De tous les oiseaux de jardin, le Moineau domestique (ici une femelle) est certainement l'espèce qui est la plus associée à l'homme. Granivores à l'origine, ils ont modifié depuis leurs habitudes alimentaires en exploitant les milieux peuplés par l'homme, ce qui leur a permis de coloniser le monde entier. Dans les villes, ils capturent les papillons nocturnes attirés par les réverbères et recherchent les insectes écrasés sur les calandres de voitures…
Comme tous les pics, le Pic épeiche est spécialisé dans le martèlement des troncs et des branches d'arbre, car sa nourriture principale consiste en larves d'insectes xylophages. Il détache d'abord l'écorce à coups de bec latéraux, creuse ensuite des cavités dans le bois, jusqu'à 10 cm de profondeur, afin de dénicher les larves. En hiver, le pic épeiche consomme régulièrement les graines de pommes de pin. Il détache alors une pomme de pin puis la transporte dans son bec afin de la caler dans une fourche d'arbre ou dans une fissure du tronc. Lorsque la fissure n'est pas assez grande pour accueillir le cône, il l'élargit à coup de bec précis de manière à adapter le réceptacle à la taille du cône. L'oiseau cale le cône entre son ventre et le bois de sorte que son bec est libre pour nettoyer la cavité réceptacle. Le pic épeiche procède de la même manière avec les noix et les noisettes qu'il trouve.
Les populations de Verdiers d’Europe ont décliné dans les zones agricoles, à cause des changements dans les méthodes d'agriculture. Cependant, cette espèce s'est adaptée et fréquente les mangeoires dans les jardins en hiver, mais un nombre croissant d'échec de nidification a été observé ces 20 dernières années…
Le Pinson du Nord (ici une femelle) est exclusivement un visiteur de l'hiver, car il niche dans les forêts Scandinaves et du nord-est de l'Europe. Dès l'automne, les pinsons du nord fuient les rigueurs de l'hiver en direction du sud et se dispersent dans le sud de l'Europe méridionale.
Les Chardonnerets élégants sont des oiseaux très sociables. En dehors de la période de nidification, ils forment fréquemment en petites bandes parfois mêlées d'autres fringilles. Les petits groupes volettent autour des plantes à graines en se posant rarement sur le sol. Auparavant ils apparaissaient rarement aux mangeoires, mais aujourd'hui ils les fréquentent de plus en plus. Ils sont souvent entendus avant d'être vus : les troupes émettent un incessant gazouillis très musical, surtout en vol. Le vol ondulé du chardonneret est très caractéristique.
Frugivore, le Merle noir (femelle ici) le reste en hiver lorsque le sol est gelé ou couvert de neige et exploite les fruits des pruniers épineux, aubépines, rosiers, épines-vinettes et autres cotoneasters. Les pommes gâtées sont particulièrement appréciées aussi…
Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)
Et, en prime, quelques images insolites en guise de cadeau de la part de Luc (Images : Luc Haettel)