La vie sexy du pissenlit
~on cette fois on va faire tout simple : je vais juste filmer des pissenlits au bord d’une route. L’autre jour il y en avait partout en fleurs. Zut, là que des marguerites, là déjà fauché, là fauché aussi, là, encore ratés, ils sont déjà en fruits…
Ah enfin ! Bonjour, aujourd’hui, penchons-nous sur la vie très sexy du pissenlit. Regardez cela, ce qu’on prend pour une fleur, ce sont en réalité 200 à 300 minuscules fleurs indépendantes agglutinées les unes contre les autres. Et pourquoi est-ce qu’il y autant de pissenlits partout dans la campagnes ? Parce que les pissenlits sont des bêtes de sexe. Chaque fleur miniature produit une graine ailée, 200 à 300 graines pour une seule tête florale, c’est un super rendement. Mais attention, pour que la fécondation marche bien, il faut une météo top quand s’ouvre l’inflorescence, que les abeilles et les syrphes viennent les féconder. Un coup de froid et patatra tout est raté...
Heureusement, à côté des pissenlits sexués classiques, il existe un certain pourcentage d’individus mutants capables de se débrouiller tout seul. Sans aucune fécondation, ils produisent par clonage 200 à 300 graines identiques.
Ainsi, le pissenlit combine sexe et clonage pour gagner par tous les temps. Et puis nos fauches incessantes et nos engrais partout, pour lui c’est juste le miracle.
Autrement dit, l’impressionnante success story du pissenlit, c’est souvent le déclin de la biodiversité…
C’était la Minute Nature de Julien Perrot de la Salamandre